Un nouveau ministre, quelques annonces… mais toujours la même politique de M. Macron !
« J’fais mon planning au milieu des algues et des coraux / Et j’fais mes comptes sur les restes de ma vieille Clio / Nouvelles factures, faut encore que j’douille / C’est bientôt la rentrée, j’écoute Gaby à la radio / L’École de la confiance, la revalo qu’il faut... / J’ai du bol, j’vois Manu qui rigole… / Oh Gaby ! Gaby ... / C’est vrai qu’tu vends bien le produit / Mais j’peux pas dormir, j’ai tout traduit… / Oh Gaby ! Gaby… / Tu veux que j’te signe un pacte d’enfer / Le décret vient tard, très tard et n’est… pas très clair… / En regardant les résultats de ton stand-up / Le collègue qui fumait plus a rallumé son clop / Ça fait frémir, faut savoir dire stop ! (stop !) / Tu sais, tu sais c’est comme ce type qui voudrait que j’me soigne / Et qui abandonne son clebs au mois d’août en Espagne / Ça sent l’arnaque, j’sens que je deviens cardiaque ».
D’après Alain Bashung, « Gaby ! oh Gaby », album « Roulette russe / Nouveau couplage », 1980.
C’était annoncé, c’était attendu, cela s’est confirmé : l’insaisissable Pap Ndiaye a été remplacé par le jeune cadre dynamique Gabriel Attal. Malgré une tentative malhabile et grossière de conserver son poste en se présentant comme victime de l’extrême-droite et quasi martyr de la République notre précédent ministre s’est vu remercier mais pourra se consoler avec un poste de prestige d’ambassadeur auprès du Parlement européen (ce qui d’ailleurs a causé des remous dans le corps diplomatique vu le « recasage » en règle au mépris de personnels plus au fait de ces questions, copinage et népotisme se portant bien dans nos sphères dirigeantes…). Il est donc venu le temps d’un jeune loup de la Macronie, que l’on dit très « politique » mais aussi très ambitieux…
Bienvenue donc à Gabriel Attal ! Comme pour son (non) regretté prédécesseur il y a près d’un an nous lui souhaitons bonne chance et nous sommes prêts à travailler avec lui pour relever notre École. Nous ne lui faisons pas de procès d’intention et certains signaux envoyés nous apparaissent de bon sens : volonté de dialogue social (du moins en apparence), accent mis sur l’autorité des personnels et notamment des professeurs, critique du « pédagogisme », « retour » aux fondamentaux, clarification salutaire sur la laïcité (abayas), retour à un calendrier plus cohérent du bac (mais encore bien imparfait) …
Mais nous sommes bien conscients que M. Attal n’est pas le véritable commandant à bord de ce Titanic qu’est devenue l’Éducation nationale. C’est Emmanuel Macron, qui n’en fait d’ailleurs pas mystère (voir son interview dans « Le Point » où il définit l’éducation comme son « domaine réservé »). Et c’est bien SA politique qu’il compte appliquer : pas de vraie revalorisation des salaires pour la grande majorité des personnels malgré les annonces médiatiques, mise en place de tâches supplémentaires pour espérer gagner un peu plus (« pacte enseignant »), volonté de contractualisation à tout-va et de remise en cause du statut (pour l’instant à l’état de projet mais les augures sont bien sombres…), autonomie des établissements et logique managériale comme matrices d’un système jugé à bout de souffle…
« Action et Démocratie CFE-CGC » jugera donc sur pièces l’action de notre nouveau ministre. La priorité pour AD reste la défense de l’ENSEMBLE des personnels de l’Education et la remise en place d’une École exigeante et juste qui permette à chacun, adultes comme élèves, de s’y sentir bien et de tirer le maximum de ses capacités. Sans mensonges ni artifices, sans idéologie et dans le respect mutuel. Chacun à sa place : des chefs qui dirigent et ne se mêlent point de pédagogie, des enseignants qui enseignent des savoirs et poussent les jeunes à s’élever au mieux de leurs capacités, des élèves qui sont là pour apprendre, travailler et se construire intellectuellement progressivement, des personnels qui encadrent, qui surveillent, qui administrent…etc.
Pour cela rejoignez-nous pour faire le chemin ensemble !
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Nous sommes un syndicat UNITAIRE, APOLITIQUE et LAÏC.
Unité entre les corps. Notre syndicat n’a cessé de tendre vers cet objectif. Elle est recherchée en premier lieu par le regroupement de tous les corps dans un seul et même syndicat car si nous avons des revendications catégorielles légitimes, la masse de 1,1 million de personnels doit pouvoir se faire entendre et a sans doute des intérêts communs à défendre parmi lesquels le respect de l’humain et de la fonction sont primordiaux. Nous avons donc décidé de construire un modèle original où Enseignants, Chefs d’établissements, Personnels du Supérieur et de la Recherche, Administratifs et des Services Techniques se rassemblent et cherchent à sauver notre École contre ceux qui veulent la mettre à genoux.
Unité syndicale ? Deuxième aspect, cette unité a été tentée et proposée à plusieurs reprises par Action et Démocratie aux présidents de tous les syndicats pour montrer à notre ministère que nous sommes capables de réfléchir ensemble. Cette proposition n’a pas trouvé le moindre écho, laissant ainsi se perpétuer les jeux de rôles stériles qui nous mènent aux constats actuels. Il ne sert à rien de se lancer dans des opérations inefficaces. Le rôle d’un syndicat n’est pas d’envoyer ses membres à l’échec et aux sanctions administratives. Les formes de refus et de contestation doivent être réfléchies et adaptées. Quelques exemples parlants : élaborer une plate-forme commune (seulement quatre à cinq revendications concrètes) avec les autres syndicats pour PESER auprès du ministère dans le sillage du mouvement « Pas de Vague », déposer dans le cadre d’une vaste intersyndicale six mois à l’avance un préavis de grève pour les examens de fin d’année pour négocier en position de force ? Et bien NON disent la plupart des autres syndicats : il faut faire des « journées » de revendication, des « temps d’action » où on peut se leurrer d’être en lutte et pris en considération alors que l’on faire rire le Ministère et se désoler la plupart des collègues pourtant soucieux de ces thématiques et qui seraient peut-être prêts à participer à des mouvements cohérents, structurés et planifiés.
Le choix de l’indépendance politique. L’histoire du syndicalisme dans le monde éducatif français (notamment enseignant) a toujours été liée aux partis politiques du pays. L’histoire de la FGE puis de la FEN ne peuvent se comprendre sans envisager leurs rapports avec le monde politique français des années 1920 à 1990 (et notamment de la SFIO/ PS et du PCF). A des degrés divers et selon des nuances politiques variées la même remarque vaudrait pour de nombreuses autres structures syndicales liées au monde de l’Éducation. C’est une réalité historique. Elle a pu correspondre à un temps du syndicalisme dans l’Éducation nationale. Elle est aujourd’hui déconsidérée et inefficace. La donne a changé et AD en tire les conclusions.
La politique au sens politicien voire l’idéologie représentent des écueils considérables pour le syndicalisme que nous voulons AUJOURD’HUI. Cela peut amener sur des terrains bien éloignés du cœur de nos métiers et parfois brouiller le message et détourner des fondamentaux. La composition des différents corps du personnel « Éducation nationale » a également évolué et ne se limite plus, si cela a jamais été le cas, à la « gauche élargie » notamment depuis les désillusions d’après 1981. La majorité des personnels est lassée voire excédée des prises de positions moralisantes et hors du contexte de l’Éducation nationale de trop de syndicats dits « représentatifs ». L’abstentionnisme aux dernières élections professionnelles en demeure un symbole flagrant et inquiétant.
La priorité pour AD reste la défense de l’ENSEMBLE des personnels de l’Éducation, nous n’entendons promouvoir ni dénigrer aucun parti politique a priori. Chaque membre du syndicat est libre de ses positions personnelles (parfois très diverses et qui couvrent l’ensemble du spectre des sensibilités si on s’en réfère à nos échanges informels en dehors des temps de travail et de réflexion). Nous sommes viscéralement attachés à la liberté d'expression et nous défendons et défendrons toujours ce point aujourd'hui de plus en difficile à exercer sereinement. Il demeure que toute parole au nom du syndicat s’entend comme apolitique et laïque. Ce positionnement nous attire le soutien de personnels de plus en plus nombreux mais aussi parfois de viles mais parfaitement vaines attaques. Nous sommes unis autour d’un seul but : l’École. Seules les décisions ou propositions qui vont à l’encontre des personnels ou/et plus généralement de l’École doivent être mises en cause ainsi que leurs auteurs. Malheureusement ces dernières années nous avons bien compris que toutes sortes de mauvais coups étaient possibles, qu’ils viennent d’un gouvernement de gauche comme de droite, voire du « centre » …
Soyons pragmatique, écoutons la base qui nous dit qu’elle n’en peut plus : des salaires, du « management », de l’infantilisation, de la culpabilisation voire du mépris…. Relevons la tête, unissons-nous et battons-nous ! AD Corse sera là pour vous encore en cette nouvelle année scolaire : écoute, conseils, formations
Bien à vous tous chers collègues et bonne rentrée !
Le bureau académique Corse « Action et Démocratie CFE-CGC ».
REJOIGNEZ-NOUS POUR RELEVER LA TÊTE ET DÉFENDRE NOTRE ÉCOLE !
N'hésitez pas à réadhérer dès maintenant en passant au prélèvement automatique pour 2023/2024 (et bénéficier d'une remise de 10 %) ou faire un chèque correspondant à votre situation (pour bénéficier aussi de la remise de 10 %, le ou les chèques ne seront débités que fin septembre voire plus tard avec un petit courrier explicatif joint).
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En cas de doute contactez Anne du Secrétariat national en charge de ces questions, c'est aussi à elle que vous devrez renvoyer ces documents le cas échéant et non à nous à AD Corse.
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