24 avril 2022, Emmanuel Macron est réélu,
Action & Démocratie est un des rares syndicats enseignants à ne pas avoir donné de consigne de vote, autant par respect de nos statuts que par celui de la conscience des électeurs.
Pour nos adhérents nous nous sommes employés à décortiquer les programmes des différents candidats, puis avons jugé que notre rôle s’arrêtait là.
Pour autant, ce n’est un secret pour personne que nous avons dénoncé et combattu sans relâche depuis cinq ans la politique éducative – ou plutôt anti-éducative – d’Emmanuel Macron (et de Jean-Michel Blanquer). Il n’est donc pas difficile d’en déduire que nous n’en souhaitions évidemment pas la poursuite.
Sans aller jusqu’à « souhaiter bonne chance » au président de la République, serait-il convenable de lui « laisser sa chance » selon la formule consacrée ?
Non, ce serait juste naïf. D’une part parce que nous l’avons déjà vu à l’œuvre (et quelle œuvre !), d’autre part parce que les « réformes » qu’il souhaite engager ou compléter et dont il a annoncé les grandes lignes sont des réformes qui, pour ce qui concerne l’Éducation nationale, achèveront de creuser la tombe de celle-ci.
D’aucuns espèrent, à l’issue des élections législatives de juin, qu’une Assemblée nationale impose au président une cohabitation et la nomination d’un Premier ministre dont la politique serait moins hostile à l’institution scolaire et aux enseignants. Peut-être. Mais peu probable.
Le plus probable est que le prochain Gouvernement, dans la continuité des cinq années écoulées, poursuive la très ancienne politique conduisant lentement mais sûrement à l’effondrement de l’instruction publique dans ce pays, et dont les conditions sont, pour aller à l’essentiel : absence de hausse significative des salaires ; détérioration de conditions de travail déjà insupportables ; management de l’école sur le modèle de l’entreprise ;obsession de l’« évaluation » des établissements et des « équipes » ; refus réitéré de traiter la violence scolaire et aggravation de la violence hiérarchique ; destruction de notre statut par touches successives et précarisation du recrutement.
Nos élèves, nos collègues, notre société sont très gravement menacés. Chacun peut compter sur Action&Démocratie, syndicat de l’éducation de la CFE-CGC, pour s’opposer au saccage de l’institution scolaire et défendre tous ceux qui en seront les victimes, à commencer par les enseignants sur le terrain.
Aucune résignation, camarades ! On va se battre !
L’Alternative, la lettre d’information d'Action & Démocratie Corse / CFE – CGC, ce sont, tous les mois, des articles, des témoignages, des conseils, et UNE VOIX VRAIMENT DIFFÉRENTE dans le paysage syndical.